Le pape situe le seuil de cette préparation dès l’enfance. Elle vise à conduire l’enfant à la découverte de la valeur humaine dans les rapports interpersonnels et sociaux [1]. Et spécialement, à l’endroit des chrétiens, le pape les incite à prodiguer « une solide formation spirituelle et catéchétique, qui sache montrer dans le mariage une véritable vocation et mission, sans exclure la possibilité du don total de soi à Dieu dans la vocation sacerdotale ou religieuse. » [2]

Il convient de noter qu’il est indiqué pour les baptisés catholiques, selon les prescriptions de l'Eglise, de contracter mariage en ayant reçu les trois sacrements de l'initiation chrétienne, à savoir: le baptême, la première communion et la confirmation [3]. Il peut se faire que des personnes baptisées n'aient pas encore reçu la communion ou la confirmation. Pour cela il leur serait profitable d’y être conduites à temps avant leur mariage. Il arrive que dans certains cas la confirmation soit administrée la veille ou quelques jours avant le mariage. Mais pour quel intérêt si la personne n'a pas eu de préparation adéquate ? Serait-ce par pure formalité en pouvoir vue de pouvoir se marier? Aussi serait-il plus profitable à ceux qui se savent dans cette situation de s'y prendre à temps en se signalant eux-mêmes à leur curé bien avant le mariage, afin de compléter leur initiation. Ainsi ils pourront être préparés en conséquence. Cela est toujours faisable quelque temps avant le mariage. Sinon après, quand la préparation à une réception fructueuse n’est pas possible pour le moment. Du reste le canon auquel nous avons renvoyé plus haut dit bien que les catholiques non confirmés le seront avant le mariage : « si c’est possible sans grave inconvénient ».(cf. op. cit.).

Notes:

[1] Exhortation apostolique « Familiaris Consortio » (1981), n° 66.

[2] Idem.

[3] Cf. c. 1065, § 1.


Abbé Jacob YODA
Archidiocèse de Ouagadougou
Novembre 2009