Tu vois autour de toi toutes sortes d’Églises et de sectes, des groupes religieux de tout genre. Parfois tu te sens désorienté et tu ne sais pas ce qu’il faut penser de la multitude de confessions religieuses, ni comment te situer par rapport à elles, en tant que chrétien catholique.

Nous croyons que ton premier effort doit être celui de connaître le plus objectivement possible chacun de ces groupes : son origine, sa doctrine, son rapport avec la foi catholique. Cette connaissance ne peut être que bénéfique, ne peut que favoriser le respect mutuel et te consolider dans ta foi.

Nous allons donc présenter les principales Églises et les divers groupes et sectes qui nous entourent. Nous nous servirons principalement du document Le défi des sectes, des NMR et des intégrismes, que nous allons essayer de synthétiser.

1. Les principales Églises protestantes

L’Église évangélique ou luthérienne

Elle fut fondée par Martin Luther (1483-1546), alors moine augustin. En 1517, Luther publie une déclaration en 95 points contre les indulgences et le trafic qui était fait par la papauté pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Il n’est pas alors dans son intention d’entreprendre la Réforme de l’Église et encore moins de s’en séparer de celle-ci. C’est progressivement, à partir de sa condamnation par Léon X (en 1520) que, par une sorte d’enchaînement, il est conduit à des positions de plus en plus radicales vis-à-vis de l’Église romaine tout en élaborant une doctrine visant à restaurer les données authentiques de la foi chrétienne et de l’Église telle qu’à ses yeux l’enseigne l’Écriture Sainte.

Cette doctrine luthérienne tourne autour de trois axes :

a) L’autorité de l'écriture Sainte : Luther oppose cette Écriture, par laquelle Dieu s'adresse à l'homme, à la Tradition que, selon lui, l'Église façonne à sa guise pour en tirer des conclusions purement humaines. Il ne reconnaît qu'une seule autorité dans l'Église, celle de l’Écriture que chacun peut interpréter librement (“ libre-examen ”).

b) La justification par la seule foi et non les œuvres et les mérites du croyant. L’homme est radicalement corrompu parle péché originel, il ne prend pas part à son salut ; celui-ci est accordé par Dieu exclusivement en vertu d'un choix mystérieux (prédestination).

c) Le sacerdoce universel des chrétiens qui, parle baptême, sont tous rendus participants du sacerdoce du Christ, sans distinction à établir entre des prêtres et des laïcs. Les ministres ne sont que des laïcs chargés d'un service.

L'Église anglicane : Église multiple et une

L’Église d'Angleterre s'est séparée de Rome lorsque, le pape Clément VII refuse de prononcer la nullité du mariage du roi Henri VIII. Celui-ci se fit proclamer, chef de cette Église par l’assemblée de son clergé (1531). L’événement fut donc apparemment sans relation avec la Réforme qui bouleversait alors l'Europe. Mais très vite da influences protestantes s’exercèrent sur l'Église anglicane, sans cependant éliminer certains aspects proches du catholicisme (particulièrement l'institution épiscopale). Cette dualité d'inspiration, catholique et protestante, donne à l’anglicanisme son caractère spécifique.

L’anglicanisme s'est principalement répandu là où s’exerçait l’influence britannique. Aujourd'hui, les diverses Églises anglicanes (ou épiscopaliennes) sont autonomes ; mais elles conservent entre elles un lien spirituel et ecclésial qui fait de leur ensemble la Communion anglicane. L'Église d'Angleterre y garde une place privilégiée, sans cependant y exercer aucune autorité. Tous les dix ans depuis 1867, la conférence de Lambeth rassemble les évêques anglicans du monde sous la présidence de l’archevêque de Cantorbéry, Primat d'Angleterre ; tout en jouissant d'une grande autorité morale, elle ne dispose d'aucun pouvoir, chaque Église étant libre d'entériner ou non ses résolutions. Un conseil consultatif anglican joue depuis 1968 un rôle de coordination. Un comité des Primats réunit, depuis l978, les évêques-présidents des Églises anglicanes.

L’Église anglicane a gardé son organisation des origines (paroisses, doyennés, évêchés, archevêques) ; mais à l'image des Églises protestantes, chacune de ces instances comporte un synode incluant des laïcs élus, le tout coiffé par un Synode général présidé par l’archevêque de Cantorbéry, et composé de trois chambres (évêques, clergé, laïcs). L’Église anglicane a toujours le caractère d'Église d’État (d’où nomination des évêques par le souverain, droit de veto du Parlement sur les décisions du Synode général, etc.) ; en fait, elle est devenue très indépendante.

La doctrine anglicane

L'Église anglicane se déclare volontiers tout à la fois catholique et réformée. Elle est restée attachée à la foi exprimée par les Symboles des Apôtres et de Nicée, les conciles œcuméniques antérieurs à la rupture entre l’Orient et l’Occident (1054), les Pères de l'Église. Contrairement à la plupart des Églises protestantes, elle a conservé l’institution épiscopale ; elle affirme avoir toujours respecté la succession apostolique, condition, selon les théologies catholique et orthodoxe, de la validité des ordinations (et, des lors, de la présence réelle dans l'Eucharistie).

Cependant en 1896, le pape Léon XIII déclara non valides les ordinations anglicanes, pour absence d'authentique succession apostolique ; cette question est, avec celle des pouvoirs du pape, la principale source des difficultés entre catholiques et anglicans ; de nouvelles perspectives semblent toutefois se dessiner a ce sujet. Quant à l'influence réformée, on la trouverait notamment dans l'autorité accordée à l'Écriture Sainte et dans la théologie des sacrements (seuls reconnus : baptême et eucharistie).

La dualité d’influence, catholique et protestante, apparaît en outre dans l’organisation ecclésiale et dans une certaine diversité de styles liturgiques. Elle s'est également traduite par des professions de foi successives au XVIe siècle ; celle en vigueur, les Trente-neuf articles de religion (1571), d’esprit calviniste, a moins d’importance aujourd'hui. Le texte qui fait autorité est le Book of common Prayer (1549), souvent révisé, fondement de la liturgie anglicane. Les quatre points reconnus comme essentiels par la Communion anglicane (autorité de la Bible, vérité de la foi dans les symboles des Apôtres et de Nicée, deux sacrements, épiscopat) ont été soulignés par la déclaration dite Quadrilatère de Lambeth, adoptée par la conférence de Lambeth de 1888.

Cette situation intermédiaire entre catholicisme et protestantisme se traduit aussi par une pluralité de courants théologiques : renouveau évangélique ou Low Church (Basse Église), de sensibilité plus réformée ; mouvement d’Oxford ou High Church (Haute Église), de sensibilité plus catholique (Anglo-Catholiques) ; Broad Church (Église Large) d'esprit libéral.

Les Méthodistes

Fondés par Charles et John Wesley, les méthodistes sont le fruit de l'influence, au sein de l'Église anglicane, au XVIIe siècle, du mouvement piétiste et mystique du Réveil, en réaction contre le ritualisme et le conformiste religieux.

Sous l'impulsion des frères Wesley se forme alors en Angleterre une nouvelle Église, sans autre doctrine que le Symbole des Apôtres ; l'accent y est mis sur l'expérience spirituelle personnelle conduite selon la “ méthode ” de Wesley (d'où le surnom “ méthodiste ").

Les Méthodistes forment le second groupe protestant aux États-Unis (après les Baptistes) et en Grande-Bretagne (après les Anglicans) ; une forte activité missionnaire a implanté le méthodisme en Afrique, en Asie et en Océanie.

Comme dans les autres courants protestants, la lecture de la Bible occupe une grande place dans la piété méthodiste. John Wesley est l'auteur d'une version anglaise du Nouveau Testament.

Au contact des Frères Moraves, J. Wesley a estompé la doctrine de la prédestination : par la foi et la conversion personnelle, tout homme peut être sauvé et est appelé à la sainteté. La liturgie méthodiste est en général largement inspirée du Book of Common Prayer de l'Église anglicane, sans que soient imposées de normes contraignantes. Les offices sont ponctués par le chant choral d'hymnes (Charles Wesley en a composé plus de 6.000). Les Méthodistes reconnaissent comme sacrements le Baptême et la Cène.

Au fur et à mesure de sa constitution en Église indépendante, le méthodiste a mis en place une structure démocratique : les laïcs entrent pour moitié dans les diverses “ conférences " qui gèrent la communauté. Diacres et Pasteurs sont nommés après consultation des conférences.

Les Anabaptistes

Ils se sont séparés en 1525 de Zwingli, qu’ils ne jugeaient pas assez radical. Ils ne reconnaissent valide que le baptême des adultes par immersion. De leur mouvement sont issus les Baptistes qui ont vu le jour au sein de l'Église anglicane au XVIIe siècle et s'en sont alors séparés. De nombreux esclaves afro-américains sont entrés dans cette Église. Leurs descendants sont souvent des baptistes.

Les Pentecôtistes

À diverses périodes de la vie des Églises chrétiennes, on a vu naître des mouvements de Renouveau spirituel, ou Réveils, s'employant à restaurer l'atmosphère des premières communautés chrétiennes et leur disponibilité à l'accueil des dons de l'Esprit. Ce fut en particulier le cas du mouvement né au début du XXe siècle dans les milieux protestants américains et connu sous le nom de pentecôtisme. C'est un peu l’ancêtre du Renouveau charismatique catholique. De ces diverses Églises (baptiste, méthodiste, presbytérienne, pentecôtiste, etc.) sont nées divers groupes.

Les Assemblées de Dieu

Les Assemblées de Dieu sont le plus important mouvement pentecôtiste en Côte d’Ivoire. À la différence de mouvements tels que l'Église de Dieu qui insiste sur la conversion, la sanctification et le Baptême dans l’Esprit comme expériences distinctes, les Assemblées de Dieu insistent sur le Baptême dans l'Esprit suivi par une sanctification progressive plutôt qu'instantanée. Cela donne à cette branche du Pentecôtisme des liens avec l’aile la plus modérée du mouvement de sainteté, et particulièrement avec ceux qui ont adopté un idéal de sainteté, tout en restant dans d'autres Églises et dénominations.

Les Assemblées de Dieu ont été formées à partir d'une réunion de pasteurs d'Églises indépendantes et, en conséquence, elles ont toujours insisté sur l'autonomie des congrégations, tout en s’unissant pour les projets généraux de cette dénomination, particulièrement pour l’activité missionnaire et les publications. Il en est résulté une formule mixte de gouvernement à mi-chemin des Congrégations indépendantes et de l'Église presbytérienne. Le développement des instituts théologiques pour la formation des missionnaires et des ministres a rapproché ce mouvement du modèle général des Églises, bien qu'il reste fondamentaliste et relativement puritain dans ses injonctions morales.

Plus que tout autre mouvement important, les Assemblées de Dieu ont montré une extraordinaire aptitude au schisme, aux développements indépendants, aux réunifications et au retour à la division. Cela vient de ce que l'autorité charismatique repose en celui qui est appelé ; ceci provient encore de la faible aptitude du mouvement à s'organiser et de la place de l'émotion chez beaucoup de ceux qui ont le pouvoir de voter. Les divisions proviennent beaucoup plus d'ambitions rivales pour le pouvoir que de positions doctrinales. On note cependant des divergences sur l’extension de l’influence de l'Esprit au cours des réunions. L’extraordinaire liberté qui prévaut dans l’assemblée pentecôtiste donne souvent la possibilité aux adeptes (hommes ou femmes) particulièrement parmi les populations d'Américains africains de créer de nouvelles sectes.

Église Adventiste du 7e jour

Fondée en 1844 aux USA par un baptiste, William Miller qui, faisant une interprétation chiffrée de la Bible (Livre de Daniel, Apocalypse), annonça le retour (=advent) du Christ pour 1843, puis 1844. L'Église a été organisée par Ellen White (1827-1915) visionnaire, surnommée l’Esprit de Prophétie.

Le credo des Adventistes. Ils croient en Dieu-Trinité et en Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme ; ils attribuent un rôle prépondérant à l'Esprit Saint. L'âme n'est pas immortelle ; seuls ressusciteront les justes. Le Christ va revenir prochainement pour un règne terrestre de mille années, au terme duquel se feront le jugement général et la restauration de l'univers. Le baptême (des adultes, par immersion) n'est que le symbole de la mort au péché ; la sainte Cène réalise une présence purement spirituelle du Christ. Le jour du Seigneur est le Sabbat (samedi, 7e jour). Ils ont une morale austère et exigeante. Ils versent la dîme (dixième de leurs revenus) à l’Église. Le siège est à Washington. Ils comptent 2.500.000 fidèles en 189 pays. Leurs œuvres sont : les hôpitaux, les écoles, les périodiques, les émissions à la radio et à la télévision.

Témoins de Jéhovah

Fondés aux USA vers 1874 par Charles Taze Russell, dissident adventiste. Doctrine inspirée parle livre de l’Apocalypse pris à la lettre : le monde est livré au mal, la lutte est engagée entre les troupes de Dieu (les Témoins) et celles de Satan (les autres).

Victorieux. Dieu prendra le gouvernement du monde, secondé par 144.000 élus supérieurs qui, comme Jésus (qui n'est pas Dieu) ressusciteront et régneront dans le ciel ; les autres Témoins resteront sur terre où le paradis aura été rétabli.

Pour eux, en dehors des Témoins de Jéhovah, tout est satanique : les religions, les États, les engagements politiques, le service militaire, etc. Satan règne dans le monde.

Le sang est sacré : il ne faut pas le verser, ni le consommer, ni l’utiliser pour des transfusions sanguines Ils tiennent absolument à nommer Dieu : Jéhovah. Ils sont monothéistes à la manière juive ou musulmane ; rejettent la Trinité : le Christ n’est qu'une créature supérieure. Le zèle et la générosité des Témoins ont contribué à leur expansion : 2.500.000 dans le monde.

Mormons

Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, fondée aux USA par Joseph Smith. Un envoyé de Dieu lui aurait révélé en 1828 que la première population de l’Amérique était constituée de tribus d’Israël non mentionnées dans la Bible ; l’histoire en était consignée dans un livre écrit sur des plaques d’or par le prophète Mormon, dernier roi d’une de ces colonies israélites ; ce livre aurait été traduit par Smith, chargé de rétablir l’Église dans sa pureté primitive ; à la fin des temps, les tribus d’Israël se rassembleront autour de la Sion d'Amérique (Salt Lake City), et le règne du Christ s’établira. Ils sont 4600 000 membres dont les 2/3 aux USA.

Certains de ces mouvements ont atteint l'Afrique des le 19e siècle, notamment par le Liberia et l'Afrique du Sud. Des pasteurs noirs jamaïcains ou nord-américains sont venus très tôt en Afrique. Dès le 19 siècle, des Africains sont allés aux USA, invités par différentes Églises américaines.

2. Deux mouvements

La Rose-croix

Historiquement, la Rose-croix est née au début du 17e siècle du désir d’établir la paix et la compréhension entre catholiques et protestants, afin d’arrêter les guerres de religion qui ravageaient l’Europe.

Ce fut un mouvement élitiste qui s’inspira de l’organisation de la franc-maçonnerie spéculative, distincte de la franc-maçonnerie manuelle des architectes, maîtres d'œuvre et sculpteurs qui travaillaient dans les grands chantiers des églises et des cathédrales. La Rose-croix eut une existence discrète. Puis, au 20 siècle, elle fut relancée sous le nom de AMORC (Ancient and Mystical Order Rosae Crucis) par le journaliste américain H. Spencer Lewis qui avait voyagé et s’intéressait aux traditions ésotériques.

Les initiales AMORC (Ordre ancien et mystique de la Rose-croix)

Ancien : Sa tradition remonterait aux origines de l’humanité.

Mystique : Il donne accès à la connaissance du monde invisible grâce à un savoir secret.

Ordre : Par une initiation progressive, il introduit dans une fraternité qui offre un appui pour réussir socialement.

Rose-Croix : Le symbole de la Rose-croix est donc une rose sur une croix. La rose rouge symbolise la beauté et la fragilité de la vie. La croix n'est pas chrétienne ; elle est le signe des points cardinaux. Grâce à ce symbole, les initiés se reconnaissent entre eux.

Le credo rosicrucien

La Rose-croix est un mouvement d'inspiration gnostique dans lequel les membres entrent progressivement dans la connaissance qui les illumine et les fait communiquer avec la force cosmique. Leur connaissance ne résulte pas d’une foi reçue à laquelle ils adhéreraient, mais d'une lumière qui les inonde et à laquelle on ne peut opposer d'objections tant elle s'impose comme évidente. C'est pourquoi le “ credo ” rosicrucien est une série d'affirmations.

Je sais que... Voici à titre d'exemple l’article premier : “Je sais qu’il y a une force cosmique qui est à l'origine de toutes les choses visibles et invisibles, dont l'essence se propage dans tout l’univers et dont l’esprit et la conscience constituent la personnalité de l'homme. " (Manuel Rosicrucien, Paris, 1972, p. 234).

Rose-croix et foi chrétienne : Remarques

Les rosicruciens utilisent des termes dont le sens est connu mais en leur donnant un autre sens, d'où des confusions : ils parlent de personne et d'âme, mais, en fait, il n'y a pas pour eux de personne individuelle créée à l'image de Dieu. Nous n'avons d'existence que parce que nous sommes branchés sur le grand courant cosmique. C'est cela qui nous met en rapport avec le savoir universel.

Deuxième remarque : la conception des rosicruciens repose sur un panthéisme hylémorphique. Hylémorphisme signifie que le cosmos est composé d'une forme invisible, l'esprit cosmique, qui anime la matière visible. Selon cette théorie, la matière n'a pas de commencement. Elle est éternelle comme l'esprit qui l'anime et en est inséparable.

Réponse du chrétien

Le rosicrucien accède au savoir par lui-même (à l'aide d'une initiation). Il n'a rien à apprendre ni à recevoir d'un Sauveur : rien à apprendre, puisque tout le savoir est contenu dans le cosmos et est déjà connu par les grands sages. Rien à en recevoir, puisque l'homme n’est pas marqué par le péché, mais par l’ignorance de nombreux éléments dont le savoir le libère. Les grands sages rosicruciens sont encore loin de l’avoir découvert. Le péché est hélas une réalité : haine, guerre, crimes...

Nous n'avons jamais fini de pénétrer la profondeur des paroles de Jésus-Christ.

Le credo rosicrucien affirme : “ Je sais que l'essence de Dieu se propage dans tout l'univers et que son esprit et sa conscience constituent l'âme de l'homme ”. Un tel Dieu n'a rien à voir avec le Dieu créateur et personnel des Juifs et des chrétiens. Pour ces derniers, Dieu ne se confond pas avec le cosmos : il a créé le monde visible et invisible à partir de son amour, sans rien se retirer à lui-même. Dieu manifeste sa perfection dans la nature. Il se manifeste aussi personnellement dans sa relation avec les hommes. Spécialement avec Israël, puis par l'Incarnation de son Fils Jésus, Incarnation qui exprime totalement son amour et son pardon à l’humanité. Cette relation de Dieu aux hommes se poursuit par l’Esprit dans l'Église.

L’AMORC prétend donner une connaissance de Jésus plus complète que celle qui est contenue dans le Nouveau Testament, ceci grâce à des “ écrits secrets ". H.S. Lewis prétend que Jésus a parlé en secret, mais il se garde bien de montrer les prétendus documents secrets auxquels il fait référence.

Pour les rosicruciens, Jésus n'est qu'un sage parmi d'autres. Il a été initié pour devenir un grand maître : il a été envoyé se former en Égypte où il avait une belle résidence avec ses serviteurs, en Inde, etc. Il s'est contenté de reprendre la tradition de ses prédécesseurs. Il n'est pas le fils de Dieu puisqu'il n'y a pas de Dieu personnel. Jésus n’est pas mort sur la croix : il a été mis en croix, mais ses amis rosicruciens (qui seraient les Esséniens) se sont empressés d'envoyer quelqu'un à cheval à Rome pour avertir l'empereur Tibère qui a donné l'ordre de détacher Jésus de la Croix (comment a-t-il pu rester en vie si longtemps ?). Les Esséniens ont soigné Jésus... dans le tombeau et, le matin du 3e jour, Jésus a pu être emmené en convalescence sur un cheval ! Puis, il s’est retiré sur le mont Carmel où il est mort quelques années après. Comment des gens sérieux et apparemment instruits peuvent-ils soutenir de telles balivernes ?

Sous-jacente à l’attitude du rosicrucien, il y a le désir de l’homme d’atteindre le savoir par lui-même, sans le recevoir d’un être supérieur. Il y a le refus d'être sauvé par Dieu et la volonté de se sauver soi-même par la connaissance. H.S. Lewis a écrit : “ En développant notre activité, nous ferons de nous-mêmes le Destin”.

Conclusion

Il est donc évident qu’on ne peut pas être en même temps un chrétien convaincu dans sa foi et un rosicrucien. Ce sont deux systèmes opposés. Si quelqu'un prétend être les deux en même temps, il se trompe sur la foi chrétienne ou sur la doctrine rosicrucienne, ou sur les deux à la fois. L’engagement dans l’AMORC détourne de l’engagement dans l'Église.

Mahikari “Lumière de vérité ”

Sûkyô Mahikari = Organisation religieuse de la vraie lumière.

Religion guérisseuse et millénariste japonaise en forte expansion.

Origine

M. Okada (1901 - 1974), ancien officier, puis industriel au bord de la faillite, a été membre de deux mouvements religieux auxquels il a emprunté des enseignements sur la pratique de la purification, dont le Johrei ou Lumière divine.

Le 27.02.1959, il reçoit la première des 22 révélations du Dieu Su (créateur) qu’il consignera dans deux ouvrages : Goseigen et Norigoro, livres sacrés du mouvement. Il reçoit la mission d'être “ sphère de lumière " (Kôtoma) et de purifier le monde entier.

Doctrine

La voie de Mahikari comporte un enseignement et des pratiques. Le futur adepte doit accepter de “ recevoir la lumière".

Enseignement spirituel

Su est le Dieu, Énergie cosmique dont émanent quantité d’autres dieux. Le Dieu Su guide l’humanité par ses messagers : Moïse, Cakyamuni (Bouddha), Jésus, Mahomet et surtout Okada le Messie pionnier qui a reçu la mission d'unifier les religions du monde et de répandre la puissance du Dieu Créateur (Su). Par là, il achève l'œuvre de Dieu : il corrige et reconstruit le monde à l’approche de l'apocalypse marquée par le " baptême de feu " dont Dieu va faire naître une civilisation nouvelle, spirituelle, et le paradis sur terre. Son nom devient Sukui Nushi Sama = Sauveur de l’humanité.

Panthéiste, Mahikari ne veut pas consumer une religion nouvelle, mais unifier les religions. Il prétend apporter :

- Ken = santé parfaite

- Wa = harmonie

- Fu = richesse

L’homme est compose de trois éléments : corps spirituel (étincelle divine), corps astral et corps physique. Il est destiné à jouir d'un bonheur naturel sur la terre, à condition de pratiquer Seiho, la loi de justice.

À la mort, le corps spirituel erre en attendant une réincarnation (au bout de 2 à 3 siècles).

Pratique

L'art de purification spirituelle permet à l’initié (Yokoshi) de recevoir du Dieu Su sa Lumière purificatrice et de la transmettre en levant simplement la paume de la main, car il est devenu lui-même canal d’énergie spirituelle. Cette transmission s'appelle l’Okisomé.

Par cette opération, l'initié peut tout purifier : les mauvais esprits possesseurs sont transformés en bons esprits. L’initié diminue rapidement les dettes spirituelles ou karmiques. Les psychismes perturbés sont transformés en profondeur. Il faut se purifier de tous les maux qui accablent l’humanité à cause des médicaments, du mauvais fonds de l'homme (Sosen), de la destruction de la nature. Il est annoncé aux adeptes qu'ils disposent du pouvoir de faire des miracles. Les êtres purifiés connaîtront ainsi le bonheur et la paix par l’état de Ken Wa Fu (voir ci-dessus).

3. Quelques Églises indépendantes africaines

Le Harrisme

Le Liberia au 19e siècle

À l’initiative de l'American Colonisation Society, le Liberia a été érigé en 1847 en État indépendant pour accueillir les Noirs américains qui voulaient retourner en Afrique (ce qui limiterait la population noire des USA !). Ces immigrants obtiennent des terres et s’y installent avec leur mode de vie. Mais les autochtones n’apprécient pas cette présence et préféreraient que la Grande-Bretagne avec laquelle ils sont liés (marins Krou) les colonise. D'où des conflits contre les colons américains. Impliqué dans un des conflits, William Wade Harris est emprisonné (1910). C'est un Krou originaire du pays Grébo, près de Garraway, au Sud-est du Liberia.

Le christianisme a pénétré au Liberia grâce aux Méthodistes et aux Épiscopaliens. Ces derniers ont fait un gros travail de traduction de la Bible en grébo. Or, les Américano-libériens ont cherché à détruire ce travail. Notons l’importance des traductions de la Bible et surtout de l'Ancien Testament dans le développement des mouvements prophétiques.

La mission de Harris

Harris a suivi une formation catéchistique chez les Méthodistes. Puis il navigue comme marin Krou et sera maçon. Il se marie en 1885, devient instituteur assistant et catéchiste en 1892, est suspendu en 1904 (faute contre les mœurs) puis est réintégré. Il se fait remarquer par son intelligence et son courage. En prison, il a une vision de l'Ange Gabriel qui lui annonce la mort de sa femme et sa mission à venir : il doit lutter contre les fétiches et baptiser dans l'eau. En sortant de prison, il porte une nouvelle tenue, une aube blanche et une coiffure ; il tient une croix et une calebasse avec des perles, appelés yaka. Il est accompagné de deux assistantes habillées de blanc et qui manient les calebasses. Plus tard, il prendra trois autres assistantes. Sont-elles ses épouses ? Il répond : “ Il y a une loi pour les Blancs une autre pour les Noirs en ce qui concerne le mariage ”. Comme il prêche en vociférant et en menaçant, on le prend pour un fou.

Harris en Côte d’Ivoire

Il pénètre en Côte d'Ivoire en 1913, après que les autorités coloniales françaises aient soumis ce territoire, eurent imposé aux populations l'impôt de capitation et les prestations en travail et aient forcé celles-ci à quitter leurs campements et à se regrouper dans de gros villages le long des pistes et de la voie ferrée. La vie économique et sociale des gens a donc été bouleversée. À ce moment, le catholicisme se trouve en difficulté : les missionnaires ont débarqué fin 1895, mais plusieurs sont morts de la fièvre jaune à Grand-Bassam. Le gouverneur Binger leur a confié l’enseignement public. Mais, en 1904, les lois de la séparation de l'Église et de l'État les contraignent à y renoncer. Puis ils sont mobilisés en 1914 et partent avec le sentiment d'un échec. Quand ils reviennent après le passage de Harris, les gens affluent nombreux pour entrer dans l'Église.

Harris est resté sur la côte et est allé jusqu'en Gold Coast (Ghana). Il tient la Bible en main, mais ne l’ouvre pas car il la sait par cœur et les gens sont illettrés. Partout où il passe, il désigne un homme du pays pour continuer son œuvre. Il utilise les pistes tabou et mange les nourritures interdites pour prouver aux gens que ces coutumes n’ont aucun pouvoir. Le passage de Harris marque un changement dans les coutumes : on supprime les huttes réservées aux femmes en règles ; les veuves ne sont plus tenues à un isolement de 18 jours après la mort de leur mari ; les écoles se multiplient ; les populations apprennent les règles d’hygiène et de propreté. “ Harris annonce qu'il reçoit des messages du ciel. Il arrache les cigarettes de la bouche des fumeurs. Il prêche violemment contre le travail du dimanche. Il fixe longuement le soleil ". Il lutte aussi contre l’alcoolisme et recommande l'instruction. Il marque sa préférence pour l’Église catholique.

Il est expulsé de Côte d'Ivoire en décembre 1914 ou janvier1915 pour deux raisons : parce que les employeurs européens voient d'un mauvais œil qu’il interdise le travail du dimanche ; ensuite, parce que les autorités françaises craignent que les Anglais ne l’utilisent pour affaiblir la présence française en Côte d'Ivoire. Mais le colonisateur français n'a rien à reprocher à Harris : son action a été bénéfique et il a libéré les esprits pour le progrès économique et social en même temps que religieux. Harris est parti sans protester, en demandant au peuple de ne fomenter aucun trouble, de rentrer chez lui pour servir Dieu et de ne retourner aux fétiches sous aucun prétexte.

L’après Harris

Il meurt le 23.04.1929. Avant sa mort, il reçoit deux visites dont les messages sont contradictoires. D'abord, en septembre 1926, la visite du pasteur méthodiste Pierre Benoît qui souhaite que les fidèles de Harris rejoignent l'Église méthodiste. Harris aurait dit à Benoît : Personne ne doit se joindre à l’Église catholique romaine s'il désire rester fidèle. Selon M. Bureau, certains termes de ce document ont été soufflés (à Harris) par un missionnaire trop zélé (c’est-à-dire Benoît).

Ensuite, en 1928, deux ivoiriens, partisans de Harris – John Ahui et Salomon Dagri – vont lui poser des questions sur le mariage et les collectes d’argent. Il reste dans l’ambiguïté pour le mariage et met en garde contre les impositions et redevances de toutes sortes dans le domaine de la religion. Il ne s'en prend pas aux catholiques. Il annonce que la France subira des épreuves. John Ahui créera l'Église harriste après la deuxième Guerre Mondiale. Le Harrisme donnera aussi naissance à d’autres mouvements prophétiques.

Le message de Harris et son succès

Il frappe par sa grande simplicité : il faut abandonner les pratiques de la sorcellerie et les cultes rendus aux fétiches.

La vérité du Dieu unique est contenue dans la Bible et la force de Dieu est dans la croix de Jésus-Christ.

Le Dieu de Harris est plutôt vengeur et jaloux. Jésus-Christ intervient peu mais sa mort est source de salut. Harris n'enseigne pas les dix commandements. En cas d'adultère, il faut se confesser à son conjoint.

Les points importants pour Harris

- Le repos du dimanche.

- Ne pas mêler les questions d'argent à la vie religieuse.

- Brûler les fétiches.

- Prier de façon simple, si possible en chantant, pour obtenir la grâce d'une vie honnête.

- Les fidèles découvrent ainsi un Dieu fort, supérieur à toutes les puissances malfaisantes, sources de leurs souffrances.

Les populations voient en Harris un homme fort, à la manière des Blancs, qui puisait sa force, comme eux, dans le livre sacré et dans l'eau du baptême.

Pour elles, leur retard vient de ce que Jésus n'a pas pu venir en Afrique. Harris a converti entre 100 000 et 120 000 personnes. Le harrisme, comme beaucoup d'autres mouvements religieux modernes en Afrique, ne peut s'expliquer qu’à partir de deux éléments primordiaux :

Le système africain d'explication du monde et de l'homme dans le monde qu’est la sorcellerie et les moyens d'obtenir ou de s'en défendre que nous appellerons le fétichisme d’une part et, d'autre part l'intervention du Blanc dans la société africaine : le Blanc possesseur d'un pouvoir supérieur introducteur de la révélation chrétienne sous la forme de la Bible. Le prophète et le mouvement prophétique n'existent pas sans le sorcier et l’Européen.

Le Christianisme céleste

Le Christianisme céleste peut apparaître comme une Église indépendante car, tout en s'inspirant du christianisme, il est indépendant des grandes Églises chrétiennes. Il a ses textes, son langage, ses rites. On le classe parmi les Églises indépendantes africaines dont les caractéristiques essentielles sont les suivantes : elles ont un leader charismatique, elles opèrent un syncrétisme entre le christianisme et la tradition africaine, elles sont en général nées d'une protestation contre une situation politique et sociale : à l'origine, protestation contre la colonisation et des Églises jugées trop favorables à l'Occident ; par la suite, protestation contre les changements rapides dans la société et contre l’insuffisance des soins médicaux. Ces Églises se veulent une réponse à l’interrogation des gens sur la présence du mal et une protection contre ce mal.

Le milieu et la naissance du Christianisme céleste

Cette Église est née au Sud-Dahomey (ce pays s’appelle maintenant le Bénin), c'est-à-dire dans une région marquée par le Vodun : sens de la prière face aux forces de la nature, peur de la sorcellerie, sens de l’ésotérisme (les monastères Vodun), importance de la vision et de la prémonition et influence des Églises Aladura venues du Nigeria, et qui ont une interprétation fondamentaliste de la Bible.

Cette Église a été fondée le 29.09.1947 à Porto-Novo, à la suite d’une vision reçue par Samuel Biléou Joseph Oschoffa.

Oschoffa est né en 1909 à Porto-Novo d'un père méthodiste, menuisier. Sa mère Fohoun est vendeuse de tissus. A deux reprises, son père tente de lui faire donner une formation, d'abord auprès d'un catéchiste, puis auprès d'un pasteur. Mais, après quelque temps, Oschoffa s'enfuit, revient chez lui et apprend la menuiserie avec son père. Fin 1946, il se lance dans le commerce de l'ébène. Accusé d'adultère (mais ce n'est pas prouvé), il est expulsé de l'Église des Séraphins, et il épouse Félicia Yaman accusée d'être sa complice.

Un mois après son retour, le 29.09.1947 (fête de saint Michel, archange), il se met en prière avec des amis et a une vision : un être resplendissant qui ne touche pas le sol lui donne la mission de fonder une religion dont les membres n'adoreront que Dieu. La vision s'articule autour de trois points :

- La mission contre le fétiche.

- L'annonce de persécution.

- La promesse d'aide.

D'autres visions confirment la précédente. Désormais Oschoffa et ses successeurs prétendront ne parler que sous l’inspiration d'une parole qui leur est dictée. De même, les hymnes leur sont révélées. La puissance manifestée va s'exercer contre les forces maléfiques mises en œuvre par la « sorcellerie » de deux manières principales : destruction de la puissance des fétiches et guérisons miraculeuses.

Le développement de l’Église

Elle s’appelle Christianisme céleste, ce qui signifie que le vrai culte est celui qui est rendu à Dieu par les Anges dans le ciel et auquel les membres de l’assemblée doivent se joindre. L’Église est reconnue comme association le 1.11.1956. Cette Église d’origine populaire a commencé à attirer les cadres moyens et même supérieurs vers 1967, ce qui l'a conduite à renoncer à l’improvisation et à se structurer. Les fidèles sont attirés pour les raisons suivantes :

Désir de résoudre leurs problèmes (santé, stérilité, profession, jalousie ...). Attrait pour les charismes (guérison, visions), pour l’entraide entre fideles, pour la recherche d'une prière fervente, pour le désir de rejeter les fétiches, pour obtenir une intégration dans la société et le cosmos.

L’histoire du Christianisme céleste a ensuite été marquée par les persécutions qu'il a subies (ainsi que d'autres groupes religieux tels que les Témoins de Jéhovah) sous le gouvernement marxiste de Mathieu Kérékou. Oschoffa s'est alors installé au Nigeria. Puis il est décédé sans désigner de successeur.

Depuis, le Christianisme céleste s'est répandu en plusieurs pays. Il a tendance à se diviser car divers évangélistes prétendent être les plus qualifiés pour succéder à Oschoffa. Vu qu'ils ont hérité des objets appartenant à Oschoffa, les Nigérians avec le Pasteur Bada semblent assez bien placés. Le pasteur ivoirien Ediémou (de l'une des branches des Célestes de Côte d'Ivoire) se dit actuellement leur allié.

Quelques aspects de la vie de l’Église

En recevant le baptême (par immersion), le croyant est pénétré par l'Esprit du Christ ressuscité qui s'oppose directement à la puissance des Vodun.

L'Église est encadrée par une double hiérarchie dont les grades sont conférés par onction. Une hiérarchie de gouvernement et des visionnaires (soumis au contrôle du gouvernement). De son vivant, Oschoffa était le prophète-pasteur (fondateur) dominant les deux hiérarchies. Ensuite viennent, du côté du gouvernement, les pasteurs, les évangélistes puis les leaders. Les leaders ont leur correspondant chez les visionnaires : ce sont les wolileaders, puis au dessous les wolidja. Au niveau des fidèles ou hommes de prières, on a les alagba et les devanciers. Les femmes n'ont de place qu'à ce niveau de femmes de prières, car elles sont soumises aux impuretés propres à leur sexe.

Cette Église insiste sur la prédication et la prière. Elle célèbre la Sainte cène quatre fois par an, comme les Méthodistes, dont le dimanche des Rameaux et à Noël. Selon les opinions des Célestes, tantôt leur Sainte Cène est marquée par la Présence réelle, comme dans l'Église catholique, tantôt elle n'est qu’un Mémorial, comme chez les protestants. La fête de Pâques est célébrée sans Sainte Cène. Le mariage est célébré religieusement, pas comme un sacrement, mais comme un vœu devant Dieu, et il doit être respecté. En fait, à cause de la polygamie, beaucoup de Célestes vivent sans s’engager dans ce mariage.

Les charismes les plus importants sont : la vision et la guérison.

La vision

Selon le vocabulaire en usage, le visionnaire est en esprit ou tombe en esprit, comme en extase. Il n’est plus conscient de ce qui se passe autour de lui, Il est alors agité par l’Esprit, agité par des tremblements. Il émet des paroles en langues ou des sons (“ hon...hon...hon ”), qu’un autre sera chargé de traduire. Puis, il est ramené en chair ou rentre en chair.

La guérison

À la différence des guérisseurs traditionnels et de certaines Églises, le Christianisme céleste ne recourt pas à la pharmacie traditionnelle ni aux confessions des péchés. Seuls sont employés le couvent, la prière et l'eau bénite. Le visionnaire vise à repérer la force mauvaise qui cause la maladie. Il est alors possible de mettre en œuvre une force bonne pour la combattre. Un des buts de ces cérémonies est d'inciter les gens à ne pas recourir aux fétiches.

Pour réfléchir

1. La doctrine protestante établie par Martin Luther tourne autour de trois axes : lesquels ?

2. Quels sont les points de ressemblance entre anglicans et catholiques et entre méthodistes et catholiques ?

3. Comment ont été formées les “ Assemblées de Dieu " et sur quels points doctrinaux mettent-elles leur accent ?

4. Quelles sont les ressemblances et les dissemblances entre adventistes et catholiques ?

5. Quelle est la pensée des Témoins de Jéhovah sur la Trinité et sur Jésus-Christ ?

6. Que sais-tu sur l’“ Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours " ?

7. Peut-on être chrétien et rosicrucien à la fois ? Pourquoi ?

8. Peut-on être chrétien et fréquenter en même temps le “ mahikari ” ? Pourquoi ?

9. Que pouvons-nous, catholiques, apprendre de l'Église harriste ?

10. Sur quels points les "chrétiens célestes ” mettent-ils l'accent ?

 

Père Carlos Orduna Diez
Clerc de Saint Viateur
1999