L’adultère est une infidélité et se trouve en contradiction avec la fidélité liée au mariage. Par conséquent il est un manquement grave au caractère sacramentel du mariage. Comme dans toute situation de péché, l’Eglise condamne le péché d’adultère qui constitue un poison pour le lien sacré du mariage. Mais en aucun cas elle ne condamne les auteurs d’un tel péché, se référant pour cela à l’attitude de Jésus lui-même : « Moi non plus je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus » (Jn 8,11). C’est pourquoi l’Eglise a la conviction que malgré la gravité du péché d’adultère et le désastre qu’il engendre, il ne saurait, heureusement, avoir raison du lien matrimonial.C’est pourquoi le lien matrimonial demeure malgré l’adultère.

L’Eglise exhorte donc le conjoint coupable à la pénitence et à la conversion et la partie lésée au pardon. Toutefois celle-ci n’y est pas obligée. Si elle refuse de pardonner, elle assumera cependant toutes les conséquences de son refus. En effet, si la partie lésée dans cette affaire ne juge pas nécessaire de pardonner, elle ne peut non plus obtenir de l’Eglise la rupture de leur lien. Tout au plus son refus de pardonner peut entraîner une séparation de corps mais ne peut rompre le lien matrimonial. En effet dans la séparation de corps le lien de mariage reste intact. Donc aucun des deux conjoints ne peut contracter un autre mariage tant que l’un d’eux est encore en vie. A moins qu’après un certain temps, ils ne décident de reprendre la vie commune.


Abbé Jacob YODA
Archidiocèse de Ouagadougou
Novembre 2009

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