Pour la célébration du mariage à proprement parler, le rituel dispose que le mariage sera célébré ordinairement au cours de la messe et peut même se faire au cours de l’assemblée dominicale [1]. Mais cela s’entend plus du mariage entre baptisés. Toutefois, selon la distinction que nous avons faite plus haut entre la célébration du sacrement et celle de la messe, le mariage peut être célébré sans Eucharistie. Pour des raisons pastorales il est même parfois souhaitable de célébrer le mariage en dehors de la messe. En effet, le Nouveau Rituel du mariage note que « le curé, compte tenu des nécessités pastorales et du degré de participation à la vie de l’Eglise des futurs époux ou des personnes présentes, verra s’il vaut mieux proposer la célébration du mariage au cours ou en dehors de la messe.» [2]

Il y a le cas par exemple des mariages avec disparité de culte parce que l’un des conjoints ne communie pas ou même qu’il refuse catégoriquement la messe, le mariage sera bel et bien célébré à l’église mais peut ne pas l’être au cours de la messe. D’ordinaire les mariages mixtes sont appelés à être célébrés en dehors de la messe, ce qui est dû au fait que la communion que la réception du corps du Christ est censée réaliser ne serait pas pleinement perçue dans la mesure où ceux pour qui la messe est célébrée n’ont pas la possibilité de communier au même pain et à la même coupe. Il faut en effet distinguer la célébration proprement dite du mariage et sa célébration liturgique. Certes la messe profite à tous ceux qui viennent à la célébration, mais il ne faut pas oublier qu’elle est célébrée avant tout à l’intention des mariés. Elle convient mieux si les futurs mariés sont tous les deux baptisés et s’ils communient. D’ailleurs le rituel conseille de « prendre le rite de la célébration du mariage sans messe » si « le mariage a lieu entre un catholique et un baptisé non catholique. » [3]. Dans tous les cas, si la messe n’est pas célébrée le jour du mariage pour telle ou telle raison, elle peut l’être les jours suivants pour la partie catholique et ses parents et amis. En effet, la messe de mariage n’est pas une question de parade ou d’apparat. Elle doit avoir beaucoup d’importance pour les futurs conjoints qui, en communiant au même Corps et en buvant à la même coupe du Sang du Christ, expriment leur désir de vivre selon l’Alliance que constitue l’Eucharistie.

Notes :

[1] Rituel romain de la célébration du mariage, Nouvelle édition, Paris, AELF, 1970, 2005, n°28.

[2] Op. cit., n°29

[3] Op. cit., n°36


Abbé Jacob YODA
Archidiocèse de Ouagadougou
Novembre 2009

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