La loi du jeûne à observer avant de communier relève d’une pratique ancienne dans l’Eglise catholique. L’observance du jeûne, d’abord conseillée puis imposée, répond à un souci de préparation et de respect à l’égard de l’eucharistie. Jusqu’à une période récente, il fallait avoir jeûné complètement (nourriture et boisson) depuis minuit. Pie XII relâcha la discipline en 1953 en y exemptant les malades par exemple et en précisant en 1957 que l’eau ne rompait pas le jeûne et que trois heures pour la nourriture et l’alcool et une heure pour les autres liquides étaient des jeûnes suffisants. Paul VI, le 21 novembre 1964, réduisit le jeûne à une heure avant la communion.

Plus précisément il s’agit de s’abstenir « de prendre tout aliment et boisson, à l’exception seulement de l’eau et des médicaments ». Les personnes âgées et les malades n’y sont pas tenus. Cette mesure d’exception s’applique aussi à d’autres catégories de personnes comme ceux qui accompagnent ou gardent ces malades ou ces personnes âgées. De même les prêtres qui sont dans l’obligation de célébrer plusieurs messes dans la journée doivent observer le jeûne seulement avant la célébration de la première messe (cf. Canon 919).

Abbé Jacob YODA
Archidiocèse de Ouagadougou