C’est sous les espèces du pain et du vin que le Christ institua l’Eucharistie. Aussi l’idéal serait que les fidèles aussi et pas seulement le prêtre, puissent communier au Corps et au Sang du Christ. Toutefois, pour des raisons d’ordre pratique cela est souvent irréalisable. Toujours est-il que l’Eglise privilégie la communion sous les deux espèces le jeudi Saint, quand c’est possible, notamment dans les petits groupes ou des communautés restreintes, par intinction (en trempant l’hostie dans le vin consacré) ou en buvant directement au calice. En dehors de ce cas, « l’évêque diocésain peut déterminer pour son diocèse des normes concernant la communion sous les deux espèces(...) Il a aussi la faculté de permettre de donner la communion sous les deux espèces, chaque fois que le prêtre célébrant l’estime opportun pourvu que les fidèles soient bien instruits et que soit évité tout danger de profaner le Sacrement, ou que le nombre des participants ou une autre raison ne rende le rite trop difficile à exécuter. » Et comme il est écrit dans la Présentation générale du Missel romain : « la sainte communion réalise plus pleinement sa forme de signe lorsqu’elle se fait sous les deux espèces » [1].

Néanmoins, l’impossibilité de recevoir la communion sous les deux espèces n’enlève rien à la valeur du sacrement. En effet le Concile de Trente déclare que : « bien que notre Rédempteur (...) lors de la dernière cène, ait institué et donné aux apôtres ce sacrement sous les deux espèces, il faut pourtant reconnaître que même sous l’une des deux espèces seulement on reçoit le Christ totalement et entièrement ainsi que le sacrement en toute vérité, et qu’en conséquence, en ce qui concerne le fruit du sacrement, ceux qui reçoivent une seule espèce ne sont privés d’aucune grâce nécessaire au salut » [2].


Notes :

[1] Présentation Générale du Missel Romain, n°283.

[2] Présentation Générale du Missel Romain, n° 281.

Abbé Jacob YODA
Archidiocèse de Ouagadougou

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