EUCHARISTIE AVEC LES JEUNES JOURNALISTES DANS LE CADRE DU CONGRES DE L’UCIP

Paroisse Saint Camille, le 12 septembre 2010
24ème Dimanche du Temps Ordinaire - C

 

Bien chers Frères et Sœurs,

La grâce et la paix de Notre Seigneur Jésus-Christ soient toujours avec vous !

En ce 24ème Dimanche du Temps Ordinaire, nous avons la joie d’accueillir dans notre Archidiocèse de Ouagadougou des Frères et Sœurs, professionnels des Media, réunis pour le 22ème Congrès Mondial de l’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP).

Dans la présente célébration Eucharistique à la paroisse St Camille, nous comptons de nombreux journalistes qui initieront une session de formation dès demain.

Au nom de notre Eglise-Famille de Dieu, nous leur souhaitons :

- Bienvenue au Burkina Faso

- Bon séjour et

- Fructueux travail au service de l’Eglise et de la Société.

Chers Frères et Sœurs,

Comme à l’accoutumée, la liturgie propose trois (3) textes bibliques à notre méditation.

Les lectures de ce jour nous invitent à un regard optimiste et plein de tendresse et de miséricorde à l’égard du prochain, de toute personne.

Dans la 1ère lecture (Ex. 32, 7-11 .13-14) à la prière de Moïse, Dieu a pardonné à son Peuple qui lui avait préféré une idôle fabriquée des mains d’hommes. En effet, ils se sont fabriqués un veau en métal fondu. Ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices en proclamant : « Israël, voici tes dieux qui t’ont fait monter du pays d’Egypte » (Ex 32). Moïse s’est fait solidaire de son Peuple pécheur, et a instamment supplié Yahvé dans sa prière. Il a été exaucé et le Peuple a été pardonné !

Dans la 2ème lecture (1 Tim.11, 12-17), Saint Paul affirme que Jésus lui a pardonné, à lui pécheur, « qui ne savait que blasphémer, persécuter, insulter »… Aussi est-il plein de reconnaissance à Jésus-Christ qui non seulement l’a pardonné et a daigné faire de lui un Apôtre, modèle de tous ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle.

L’Evangile (Luc 15, 1-32) nous donne trois (3) paraboles à méditer :

a)Le Berger qui laisse ses 99 brebis pour aller à la recherche de l’unique brebis perdue (v.4-7)

b)La femme qui perd une drachme (v. 8-10).

c)Et le Père qui perd son fils, c’est-à-dire l’enfant prodigue (v. 11-32).

Dans ces trois (3) Paraboles, Jésus veut nous montrer jusqu’où peut aller l’amour miséricordieux de son Père.

Dans l’Evangile, les pharisiens et les scribes murmuraient également contre Jésus. « Cet homme, disaient-ils, fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux »

Frères et Sœurs,

Les textes bibliques de ce jour constituent une source d’espérance pour nous chrétiens. Chacun de nous devrait se sentir interpellé, et surtout, tirer des leçons pour sa gouverne personnelle.

- Notre Dieu est un Dieu de miséricorde et de pardon. Dans l’Evangile, tous les pécheurs ont trouvé grâce et pardon de la part de Jésus.

Lévi, le collecteur d’impôt (Lc 5, 27-32) devenu l’Apôtre Matthieu.

La femme adultère (Lc 7, 36-50) condamnée par les pharisiens mais pardonnée par Jésus

Zachée (Lc 19, 1-10) le commerçant jugé et condamné par ses compatriotes mais pardonné par Jésus.

Alors frères et sœurs,

La conclusion logique c’est qu’il nous faut sans cesse revenir vers Dieu, chercher son pardon, toujours donné abondamment. Ne nous considérons jamais comme des justes, mais des pécheurs qui ont besoin de pardon… et ce pardon s’obtient surtout par le sacrement de la Réconciliation (la confession). Alors qu’elle est ma pratique en ce domaine ?

- Un 2ème aspect pour notre gouverne personnelle : les lectures bibliques de ce jour nous invitent à un regard optimiste, plein de tendresse et de miséricorde à l’égard du prochain, de toute personne humaine.

Dieu n’aime pas le péché. Mais il aime le pécheur ; il veut qu’il se convertisse et qu’il soit sauvé.

- Dans la prière de Notre Père, nous répétons chaque jour : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé ». Cela ne devrait pas être des paroles du bout des lèvres ; nous devons les vivre en actes véritables.

- Comme le disait si bien Simone Weil :

« Si nous manquons de miséricorde, nous séparons violemment une créature de Dieu ».

-Dans notre Eucharistie de ce matin, prions donc sincèrement pour que le Seigneur nous donne en abondance son Esprit Saint afin que nous ayons toujours la foi et le courage de savoir nous lever comme le fils prodigue pour aller vers notre Père pour demander et recevoir son pardon, notamment par le sacrement de la Réconciliation (confession).

Prions également pour nos frères et sœurs qui nous offenses et semblent s’entêter dans le mal, la méchanceté, le péché. Prions pour ceux qui nous offensent et ceux que nous offensons… Que le Seigneur convertisse leur cœur et aussi le nôtre.

Chers Frères et Sœurs,

Du 12 u 19 septembre 2010, se célèbre dans notre Capitale (Ouagadougou) le 1er Congrès Mondial de l’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP) en terre africaine.

Un thème est retenu pour cette Assemblée de grande importance :

« Les medias au service de la Paix, de la Justice et de la Bonne Gouvernance dans un monde d’inégalités et de pauvreté »

Les moyens de communications sociales constituent une question très importante : Presse écrite, Radio, Télévision, N.T.I.C. et comme le souligne avec justesse le Pape Jean-Paul II : « Le 1er aréopage des temps modernes est le monde de la communication qui donne une unité à l’humanité en faisant d’elle ‘’un village global’’. Les media ont pris une telle importance qu’ils sont, pour beaucoup de gens, le moyen principal d’information et de formation, ils guident et inspirent des comportements individuels, familiaux et sociaux (Redemptoris missio, n°37).

- En outre, reconnaissons que les différents moyens de communication sociale constituent des moyens d’évangélisation et des moyens de diffusion d’une nouvelle culture qu’il faut évangéliser.

- A l’instar de toute œuvre humaine, les média ont leur langage propre, et surtout leurs valeurs et contre-valeurs spécifiques. A ce titre, ils ont besoin, comme toute culture, d’être évangélisés (E.T.A., n°71).

- Et c’est là justement qu’éclate avec évidence l’importance, voire la nécessité, de la formation des journalistes. Félicitations et plein succès à la session de formation des journalistes qui commence demain dans le cadre du Congrès Mondial de l’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP).

L’Eglise - à travers les media catholiques - doit jouer son rôle prophétique et être la voix des sans-voix, afin que partout la dignité humaine soit reconnue à toute personne et que l’homme soit toujours au centre de tous les programmes tant gouvernementaux que ceux des Organisations non gouvernementales. L’Eglise et les media catholiques ont le devoir de parler, c’est-à-dire, de dénoncer les maux et d’annoncer la Bonne Nouvelle du Salut, dans le souci d’édifier, dans la charité et la vérité.

Chers Frères et Sœurs,

Ensemble, portons toutes ces intentions de prière dans l’Eucharistie de ce jour, sûrs que le Seigneur nous exauce et nous comble au-delà de nos attentes.

Prions pour le succès du 1er Congrès Mondial de l’Union Catholique International de la Presse (UCIP) en terre Africaine…

Daigne le Seigneur, par l’Intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, bénir tous les protagonistes du Congrès, et tous les travaux pour la Gloire de son Nom et le Bonheur de l’humanité. Amen !

 

Ouagadougou, le 12 septembre 2010

+ Monseigneur Philippe OUEDRAOGO
Archevêque Métropolitain de Ouagadougou

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