LETTRE DES EVEQUES DE LA PROVINCE ECCLESIASTIQUE DE OUAGADOUGOU

A tous les chrétiens de la Province

Chers fidèles chrétiens,

1. Que la paix du Seigneur soit avec vous.

A l’entrée de la nouvelle année pastorale 2010-2011, vos quatre Evêques viennent vous saluer et vous souhaiter heureux anniversaire, car cela fait dix ans que la Province Ecclésiastique de Ouagadougou a été créée, avec la séparation des Provinces Ecclésiastiques de Bobo-Dioulasso et de Koupéla en 2000. Et elle comprend l’Archidiocèse de Ouagadougou avec les trois diocèses suffragants de Koudougou, de Ouahigouya et de Manga.

2. Au cours de ces dix ans, notre Province s’est structurée en créant :

  • La Conférence Episcopale Provinciale regroupant les quatre Evêques
  • Le Comité Exécutif constitué par les quatre Vicaires généraux
  • Le Conseil Pastoral regroupant les Evêques et les Vicaires Généraux
  • L’Assemblée Générale Provinciale qui regroupe Evêques, Vicaires Généraux, délégués des paroisses composés de prêtres, religieux, religieuses, catéchistes et laïcs des différents mouvements et associations.

3. Depuis 2002, les différents groupes de travail ont eu des réunions qui ont conduit à la tenue de quatre Assemblées Générales Provinciales, successivement à Ouagadougou, à Ouahigouya, à Koudougou et à Manga.

Lors de ces Assemblées qui regroupaient, en général, entre 130 et 140 participants, c’était toujours une joie de nous retrouver pour partager et fraterniser. C’est pourquoi nous remercions le Seigneur pour ces dix ans de communion en Eglise-Famille de Dieu.

4. Dès le début de nos rencontres, nous avons pris comme objectif de travailler à l’harmonisation de la pastorale de nos différents diocèses. Et le premier point retenu fut « l’harmonisation des pratiques dans les célébrations de la mort : l’inhumation (enterrement) du défunt et la célébration du souvenir ».

5. Il y a eu beaucoup d’échanges, de réflexions et de partages d’expériences. Et nous remercions le Comité Exécutif pour la qualité des travaux de ces Assemblées qui ont permis d’atteindre nos objectifs. Des décisions ont été unanimement adoptées à Koudougou et à Manga, que nous voulons aujourd’hui confirmer par la mise en application dans nos différents diocèses.

6. Ces décisions sont contenues dans les différents documents qui accompagnent cette lettre, et qui sont :

1. KRIST-NED BAYIR KUILBU

Ce document contient les décisions concernant la célébration des obsèques du chrétien défunt. Il contient trois (3) parties :

a) Krist-ned Mumb Segelgo

b) Krist-ned Mumb Pùùsgo

c) Kom-bôoneg Mumb Puusgo

2. RITUEL DES CELEBRATIONS FESTIVES

Ce document contient les décisions concernant la célébration du SOUVENIR du Chrétien défunt. Elles sont au nombre de cinq (5) :

a) La célébration festive sera désormais appelée en moore : Krist-ned Bayir Lebre têegr Mèès kasênga, ou Grand’Messe de Requiem.

On évitera ainsi les expressions : « Krist-ned kùùre ou « Funérailles chrétiennes »

b) Les célébrations seront regroupées, en famille, c’est-à-dire à la même date pour chaque paroisse ou chaque village.

c) Il y aura une seule veillée communautaire pour la paroisse ou le village, au même lieu pour tous et des réjouissances après la veillée pendant un temps raisonnable.

d) La messe sera célébrée le samedi et la veillée le vendredi soir.

e) Trois périodes sont retenues dans l’année liturgique pour les célébrations festives :

I. Du dimanche après le 2 novembre jusqu’au premier dimanche de l’Avent exclu ;

II. Du dimanche après le Baptême de Jésus jusqu’au premier dimanche de Carême exclu ;

III. Du deuxième dimanche de Pâques jusqu’au sixième dimanche de Pâques inclus.

7. La célébration du souvenir des morts (Mèès kasênga ou Grand’Messe de Requiem) se fera donc le samedi, et non le dimanche.

D’abord parce que, liturgiquement, on ne peut célébrer une messe de requiem le dimanche, même quand il s’agit d’un enterrement. Cela permettra donc, le samedi, de prendre des lectures qui concernent les défunts. Et on pourra ainsi libérer la messe dominicale qui est importante pour toute la communauté.

D’autre part, le chrétien, par sa foi, doit considérer que le samedi est un jour béni comme les autres jours de la semaine, et il ne peut craindre aucun inconvénient en célébrant, ce jour-là, la messe de souvenir des morts.

Enfin, les évêques rappellent que le regroupement des célébrations avait aussi pour but d’aider les chrétiens à s’acquitter de ce devoir familial sans engager de grandes dépenses souvent onéreuses pour beaucoup de familles.

Or nous constatons que certains chrétiens font des dépenses énormes à cette occasion. Les évêques rappellent que l’essentiel est dans la prière pour les défunts, et souhaitent qu’on ne fasse pas de ces célébrations des moyens de profit.

8. Ces décisions entrent en vigueur à partir du 2 novembre 2010 pour une période de cinq (5) ans.

Les Curés des paroisses et les autres prêtres prendront à cœur de les mettre en pratique pour le bien des fidèles chrétiens.

Nous exhortons tous les laïcs, hommes et femmes, de nos paroisses et de nos CCB, dans nos villes comme en zone rurale, d’accepter ces décisions que nous avons prises ensemble lors de nos Assemblées provinciales.

Nous confions nos diocèses à la protection maternelle de la Vierge Marie, et nous invoquons sur vous tous, chers fidèles chrétiens, l’abondante bénédiction de Dieu.

Fait à Ouagadougou, le 10 Juin 2010

Vos Evêques :

- Son Exc. Mgr. Philippe OUEDRAOGO, Archevêque de Ouagadougou

- Son Exc. Mgr. Basile TAPSOBA, Evêque de Koudougou

- Son Exc. Mgr. Wenceslas COMPAORE, Evêque de Manga

- Son Exc. Mgr. Justin KIENTEGA, Evêque de Ouahigouya.

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