(09-12-12)

- Rd Père curé, Patrice KABORE
- Chers confrères prêtres, religieux (ses), catéchistes
- Bien chers fidèles laïcs,

La grâce et la paix de notre Seigneur Jésus-Christ soient avec vous !

Hier, samedi 8 décembre 2012, l’Eglise Famille de Dieu fêtait l’Immaculée Conception de la Vierge Marie.

Pour une question de commodité, la paroisse cathédrale fête aujourd’hui son Saint Patron : l’Immaculée Conception. Alors, à tous et à toutes, nous souhaitons une bonne, heureuse et sainte fête de l’Immaculée Conception.

Nous ne saurions oublier La Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception, ainsi que la Société des Missionnaires d’Afrique, Pères Blancs,... qui se sont mis sous le patronage de la Vierge Marie, l’Immaculée Conception.

C’est le Pape Pie IX qui a proclamé le Dogme de l’Immaculée Conception en 1854. Et 4 ans plus tard, par un concours de circonstances, une fillette de 14 ans, Bernadette SOUBIROUS allait illustrer cela, grâce à une apparition de la Vierge, qui se présentait comme l’Immaculée Conception.

Quel sens donne l’Eglise à l’Immaculée Conception ?

L’Immaculée Conception n’est pas à confondre avec la Conception virginale de Jésus par Marie.

Selon la foi catholique, Marie, la Mère de Jésus, en vertu d’une grâce exceptionnelle, n’a jamais connu le mal, ayant été conçue sans être marquée par le péché originel. C’est cette immunité absolue qui est appelée Immaculée Conception.

Dans sa constitution sur l’Eglise (Lumen Gentium), le Concile Vatican II parle d’elle en ces termes : « Depuis le premier instant de son existence, elle est enrichie des splendeurs d’une sainteté tout à fait singulière ».

Par cette fête de l’Immaculée Conception, l’Eglise propose aux chrétiens de méditer, de contempler en Marie la parfaite réussite de l’humanité telle qu’elle est voulue par Dieu. Par son « Oui » à Dieu (Lc 1, 28), Marie est celle qui n’a jamais refusé à Dieu la plus petite preuve d’amour. Elle reste pour tout chrétien un modèle de foi, de fidélité et d’espérance.

En outre, en la personne de St Jean, au pied de la Croix, Jésus la donne comme Mère à tous les croyants. « Si l’enfant a une mère, il ne lui manque jamais de la farine » (proverbe Mossi). Alors chrétiens, nous pouvons et devons honorer Marie, Mère très Sainte de Jésus et notre mère. Elle est médiatrice de toutes grâces.

En ce jour de l’Immaculée Conception, je félicite et encourage tous les groupes de spiritualité mariale. Oui ! le concile invite les fidèles à se réfugier sous la protection de la Vierge Marie, et à l’implorer dans tous leurs dangers et leurs besoins. (Cf. L. G. N°66).

- Au nombre des formes diverses de piété envers la Sainte Vierge, approuvée par l’Eglise, figure la prière du chapelet, composé de 5 séries de 10 grains d’Ave Maria, ou la prière du Rosaire, qui consiste en la récitation de 3 chapelets. En priant les « Ave Maria » (c’est la prière de l’Ange Gabriel), on médite sur la place de Marie dans le mystère du salut pour s’y associer : mystère joyeux, douloureux, glorieux et lumineux.

La prière du chapelet est à la portée de tous. Chrétien et catéchumènes, ne passez jamais une journée sans prier au moins une dizaine de chapelet. Prier le chapelet, c’est méditer et accueillir le salut proposé par Dieu aux hommes en Jésus Christ !

Chers prêtres, religieux, religieuses, catéchistes, responsables des C.C.B, fidèles laïcs de la paroisse cathédrale,

- Bonne et sainte fête patronale

- En cette Année de la Foi, daigne Marie prier pour vous et nous accompagner bien maternellement.

Frères et sœurs, aujourd’hui l’Eglise célèbre le 2è dimanche de l’Avent ! Les Pères de l’Eglise ont pu comparer l’Avent au carême. L’Avent, c’est le carême de Noël, i.e. 4 semaines de préparation à la fête de Noël, Emmanuel, Dieu avec nous !

Les textes bibliques de ce dimanche annoncent des temps nouveaux : Dieu lui-même rend le salut accessible, et il trace le chemin qui mène à lui. Cette promesse constitue pour nous une source de joie et de bonheur.

Dans la 1ère lecture, le prophète Baruc invite Jérusalem à se réjouir parce que les exilés reviennent en triomphe. Dieu lui-même a tracé le chemin... « Il a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient comblées. » C’est dire que le chemin du salut est d’abord une initiative de Dieu. Ainsi à Noël, c’est Dieu qui vient à l’humanité, c’est Dieu qui prend chair humaine en la personne de Jésus. C’est cela l’incarnation.

C’est Dieu qui trace vraiment la route et se met en chemin. « Jésus est vraiment le chemin, la vérité et la vie ». (Jn 14,6) pour l’homme, pour tout homme, pour tous les hommes.

Dans l’Evangile de ce 2è dimanche de l’Avent, en citant le prophète Isaïe, St Luc nous confie que « Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ». Il offre le salut à toute l’humanité « Tout homme verra le salut de Dieu ». Ainsi, des étrangers comme Corneille peuvent devenir les disciples du Ressuscité.

L’Evangile est une source de bonheur, une bonne nouvelle pour le salut de tous. Mais pour avoir accès au salut, il faut se convertir et croire : « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les routes défoncées seront aplanies... et tout homme verra le salut de Dieu. » (Lc 3,6).

Frères et sœurs, à l’approche de Noël, un bon nombre de chrétiens est préoccupé de la préparation matérielle de la fête = vêtements, pagnes, repas, boisson...

Les textes bibliques de ce dimanche nous ramène à l’essentiel : « Aplanissez la route, combler les ravins, redressez les chemins tortueux ».

En clair, dans notre marche vers Noël, tout ce qui s’oppose à la volonté de Dieu, à sa sainteté devra disparaître en nous et autour de nous : notamment nos idoles = idole de l’avoir (argent) idole de plaisir le manger, le boire le sexe), idole du pouvoir (les hommes).

Les vallées à combler sont bien celles où règnent les ténèbres, le mal, le péché sous toutes ses formes, tout ce qui nous empêche d’aimer Dieu et d’aimer nos frères et sœurs...

D’ici la fête de Noël, nous sommes invités à revisiter notre vie de tous les jours et accepter de nous mettre en cause, à accepter de marcher sans trébucher vers celui qui est venu, et qui vient, pour nous conduire vers le Père.

Pour ce faire, il nous faut compter sur le Christ lui-même, nous appuyer sur la Parole de Dieu et les sacrements, dans une persévérance et confiance totale, et toujours renouvelée.

Frères et sœurs,

Puisse ce temps de l’Avent, en cette Année de la Foi, nous aider tous à :

- Nous convertir et nous renouveler profondément

- A revigorer notre adhésion totale à l’Evangile

- Et à nous rendre capables de montrer le vrai visage du Christ à tous ceux qui ne le connaissent pas encore.

A M E N.

09 décembre 2012

+ Monseigneur Philippe OUEDRAOGO
Archevêque Métropolitain de Ouagadougou

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