INTRODUCTION

Chers Fils et Filles de l’Église-Famille de Dieu à Ouagadougou, « que la grâce et la Paix vous soient données de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ ! » (Eph1, 2).

Le mercredi des Cendres nous a introduits dans le Carême, temps de grâce offerte à l’Église universelle pour sa montée vers Pâques. Les trois piliers du Carême que sont le jeûne, la prière et le partage, appellent le chrétien à la sainteté à travers une vie de communion en Église. En vous souhaitant un saint et fructueux Carême, je saisis ce temps favorable pour vous adresser mon message sur un sujet particulièrement important : la communion en Église Famille de Dieu, particulièrement la communion qui doit exister entre agents pastoraux et fidèles, dans les Mouvements, Associations, Groupes de Spiritualité (MAGS) dans notre Archidiocèse.

I. LA COMMUNION ECCLÉSIALE

1. Dans l’Église Universelle

La communion caractérise l’Église fondée par Jésus-Christ. Jésus a révélé que Dieu est Père, Fils et Esprit Saint. La Trinité Sainte est le fondement de la communion . Les membres de l’Église sont donc appelés à vivre en communion avec Dieu. Saint Jean nous enseigne cela dans sa Première Lettre : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jn 1, 3).

Pour l’unité de ses disciples, Jésus a prié son Père la veille de sa passion : « Que tous soient un comme Toi Père Tu es en Moi et Moi en Toi » (Jn 17, 21). Il a aussi promis l’Esprit Saint qui demeurera avec les disciples et les gardera dans l’unité.

L’unité est un préalable indispensable à la communion dans l’Église. Le premier sens du mot communion est celui d'une unité de plusieurs personnes dans la même foi . Cette unité est fondée dans la Sainte Trinité. « L’Église ne surgit pas par hasard, ni au gré des événements. L’Église est un projet trinitaire » . A l’image donc de la Sainte Trinité, tous les disciples de Jésus sont appelés à vivre en communion entre eux.

La pleine communion avec l’Église est expliquée dans le canon 205 : « Sont pleinement dans la communion de l’Église catholique sur cette terre les baptisés qui sont unis au Christ dans l’ensemble visible de cette Église, par les liens de la profession de foi, des sacrements et du gouvernement ecclésiastique » .

L’unité et la communion dans l’Église catholique se réalisent par la Profession de foi en la Trinité Sainte, par les Sacrements et par les premiers Responsables dûment établis comme Serviteurs de l’Église (sa Hiérarchie).

2. La communion dans les Églises particulières

Les Églises particulières ou diocèses sont gouvernées par des Évêques qui vivent entre eux une collégialité dans les décisions et une communion avec le Pape, principe et fondement visibles et stables d’unité et de communion dans l’Église universelle.

Selon le droit canonique, « le diocèse est la portion du peuple de Dieu confiée à un Évêque pour qu’il en soit, avec la coopération du presbyterium, le pasteur » .

2.1 La communion entre pasteurs

Dans l’Église, les Pasteurs exercent la triple charge (munera) que le Christ leur a assignée : enseigner, sanctifier et gouverner.

a) La communion entre Évêque et Prêtres

Dans la communion entre Pasteurs, celle entre l’Évêque et les Prêtres est primordiale. L’Évêque est le premier responsable du diocèse, garant de la mission que le Christ a confiée à son Église. Les Prêtres auront à cœur d’être en communion avec leur Évêque par qui ils ont reçu charge d’âme (cura animarum). Saint Ignace d’Antioche écrit dans sa lettre aux Éphésiens : « Aussi convient-il que vous viviez en accord avec la pensée de votre évêque ; c’est d’ailleurs ce que vous faites. Votre presbyterium, digne de sa réputation, digne de Dieu, est d’accord avec l’évêque comme les cordes avec la cithare » .

Comme le souligne la Congrégation pour le clergé : « Il n’y a pas de ministère sacerdotal en dehors de la communion avec le Souverain Pontife et le collège épiscopal, en particulier avec l’évêque du diocèse, auxquels « le respect filial et l’obéissance » promis à l’ordination doivent être rendus » .

La communion entre les Prêtres et leur Évêque est essentielle pour la cohérence dans la transmission du message évangélique et son efficacité dans le peuple de Dieu.

b) La communion entre les prêtres

Elle est le gage d’une annonce efficace de la Parole de Dieu. Elle doit se vivre à tous les niveaux de leur vie ordinaire et de leurs activités pastorales, dans l’unité, l’union des cœurs et la concertation. C’est ce que rappelle le saint Pape Jean-Paul II dans Ecclesia in Africa : « L’Église ne peut avancer qu’en renforçant la communion entre ses membres, à commencer par ses pasteurs » . Leur vie de témoignage personnel et collégial par fidélité au Christ doit être au premier plan de leur ministère presbytéral. Le Prêtre ne doit jamais oublier que l’annonce de la Bonne Nouvelle n’est pas un message personnel du prêtre, mais celui que le Maître de la moisson destine à son peuple.

2.2. La communion entre les autres agents pastoraux

La communion à laquelle les agents pastoraux sont associés concerne également les Religieux (ses) et les Catéchistes. Les Religieux (ses) participent à la même mission confiée à l’Église selon leur charisme et leur zèle missionnaire propres en accord avec l’Évêque diocésain. Quant aux Catéchistes, (catéchistes titulaires, volontaires, papas et mamans catéchistes), ils y ont aussi leur part dans le domaine de la formation chrétienne des catéchumènes et des enfants. Toutes ces actions ne peuvent être menées efficacement sans une forte adhésion à l’œuvre commune dans la communion et le respect des orientations diocésaines.

2.3. La Communion entre tous les membres de l’Église famille de Dieu

Dans une même dynamique, toute la communauté chrétienne, Évêques, Prêtres, Consacrés et Fidèles laïcs sont appelés à s’impliquer dans l’œuvre commune d’évangélisation, dans un esprit de communion ecclésiale. Ceux qui n’ont pas reçu l’Ordre sacré exercent, pour leur part, le sacerdoce commun des fidèles dont ils sont investis par le Baptême qui les a configurés au Christ Prêtre, Prophète et Roi.

Dans notre Église famille de Dieu, les Paroisses, les Communautés Chrétiennes de Base (CCB), les Secteurs et les Coordinations sont des lieux de vie et de témoignage où chaque Baptisé est appelé à bâtir l’unité et la communion dans la foi, l’espérance et la charité. Le principe et le ciment de cette communion demeurent le Christ lui-même : « Demeurez en moi, comme moi en vous (…). Je suis le cep, vous êtes les sarments » (Jn 15, 4-5). Ce qui se traduit concrètement et spirituellement dans la communion sacramentelle au Corps du Christ : « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6, 56).

Dans notre Archidiocèse, le défi de l’évangélisation et de la sainteté, notamment dans les Mouvements, Associations et Groupes de Spiritualité (MAGS), doit être constamment relevé par tous les membres. La communion dans les MAGS est le deuxième volet capital de mon message.

II. DES MOUVEMENTS, ASSOCIATIONS ET GROUPES DE SPIRITUALITE (MAGS)

J’ai publié un décret le 10 octobre 2018 concernant les Mouvements, Associations et Groupes de Spiritualité dans notre Archidiocèse, suite au rapport de synthèse élaboré par le comité ad hoc sur le sujet. Un double objectif était attaché à mon message : conscientiser les Fils et Filles de notre Église-Famille de Dieu sur les MAGS dans notre Archidiocèse d’une part , d’autre part inviter les Responsables, les Sympathisants et les Adhérents des MAGS à adopter une attitude conforme à l’esprit de l’Évangile, à la charité et à la communion dans la foi au Fils de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ.

Les MAGS dans l’Église sont un phénomène universel. En effet, le saint pape Jean-Paul II avait déjà posé le diagnostic suivant : « Ces derniers temps, le phénomène d’association entre Laïcs a pris des formes particulièrement variées et une grande vitalité…; on a vu naître et se répandre différentes formes de groupements : associations, groupes, communautés, mouvements. On peut parler d’une nouvelle saison d’associations de fidèles laïcs » Christifideles laici n°29. Le Code de Droit canonique reconnaît le droit des fidèles d’une part « de fonder et de diriger des associations de charité ou de piété » et d’autre part « le droit de tenir des réunions afin de poursuivre ensemble ces mêmes fins » (Canon 108). L’existence des MAGS est une bénédiction pour l’Église. Cependant, compte tenu de la complexité du phénomène, nous pouvons légitimement nous poser la question suivante : A quoi reconnaît-on une Association authentique de Fidèles laïcs dans l’Église ? Quels sont les critères d’ecclésialité qui permettent de vérifier l’authentification des MAGS ?

1. Les critères d’ecclésialité ou les rapports de communion

Dans l’Église catholique, toute Association de Fidèles ou Groupe de Piété qui se veut être en communion avec son diocèse doit présenter un certain nombre de critères parmi lesquels on peut retenir quatre (4) :

1.1. Le premier critère : la vocation de tout chrétien à la sainteté

Le tout premier critère que l’on doit retrouver dans les MAGS, doit être le primat donné à la vocation de tout chrétien à la sainteté : « Soyez saints comme votre Père céleste est saint » (Cf. Mt 5, 48).

Les associations, les groupes de spiritualité sont autant de dons que l’Église reçoit et il est important de voir comment chaque association de Fidèles laïcs, chaque groupe de spiritualité répond à cette vocation universelle à la sainteté. « L’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur état ou leur rang » Christifideles laici, n°16. Le groupe de piété ou l’association doit favoriser et encourager en chacun de ses membres, cette « union intime entre la vie concrète et la foi ».

1.2. Le deuxième critère : l’appel à la mission

« Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15). Tel est le mandat laissé par le Christ Ressuscité à ses Apôtres, à l’Église, à tous les baptisés. « L’Église existe pour évangéliser », insistera le Pape saint Paul VI dans Evangelii nuntiandi (Cf. n° 14). Annoncer l’Évangile, professer et témoigner de l’Évangile en paroles et en actes, constituent une nécessité qui incombe à tous les baptisés, donc à tous les MAGS. Tous doivent être animés d’un élan missionnaire et être des agents toujours plus actifs dans l’évangélisation, l’annonce et la proclamation de la Bonne Nouvelle, la propagation de la foi chrétienne.

Si cette dimension est absente de la vie des membres des Mouvements et Groupes de Spiritualité, ils n’obéissent pas au précepte missionnaire, donc à la volonté du Maître. Si dans un groupe ou une association de piété les membres mettent l’accent sur un aspect de la foi chrétienne jusqu’à oublier ou mépriser les autres aspects, ce groupe n’est pas non plus attentif à la volonté du Maître.

1.3. Le troisième critère : la communion ecclésiale (sentire cum Ecclesia)

L’Église est une famille, Église Famille de Dieu. C’est par l’Église, avec l’Église, et en Église que naissent, se développent et s’épanouissent les Instituts religieux tout comme les MAGS. Ils ont tous besoin d’être reconnus par l’autorité ecclésiastique compétente. Il s’agit par-là de témoigner de la communion avec le Pape (cum Petro, sub Petro), centre visible et perpétuel de l’Unité de l’Église Universelle, et avec l’Évêque diocésain, principe visible et fondement de l’Unité de l’Église particulière. Chaque MAGS doit s’interroger sur le comment se vit le « sentire cum Ecclesia » (sentir avec l’Église), collectivement et individuellement.

1.4. Le quatrième critère : l’engagement effectif dans l’Église et la société

« Vous êtes le sel de la terre…Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13.14). La tâche du fidèle laïc est d’être sel et lumière dans l’Église et dans le monde par un engagement effectif quotidien.

- Dans l’Église, chaque baptisé doit jouer son rôle, s’engager concrètement par le don de soi, le don de ses biens, l’offrande des souffrances pour le bien de la Famille à travers les activités pastorales.

- De nos jours, dans nos sociétés pluralistes, c’est grâce aux engagements des laïcs catholiques dans la vie publique, politique, sociale, culturelle, économique, que l’Église a le meilleur impact. Tous les Mouvements et Associations doivent participer de façon solidaire à la construction d’un monde meilleur, plus juste et plus fraternelle dans la justice et la paix véritable.

2. Des défis à relever : mauvais comportements de certains responsables et motivations ambigües dans la création de certains MAGS

Certains responsables se croient investis d’un pouvoir spirituel particulier sur la base d’une révélation. Pourtant leur niveau de formation humaine, intellectuelle, spirituelle et théologique pour un bon discernement dans ce domaine, laisse dubitatif et pose sérieusement question. Si un frère ou une sœur estime avoir reçu un don, qu’il le fasse discerner par les Pasteurs, avant de l’exercer pour le bien de tous. Les dons sont reçus pour le bien de la communauté et pour cela, ils ne doivent pas constituer une source de rivalité et de concurrence, encore moins de division. Tout don reçu de l’Esprit s’exerce nécessairement dans l’humilité et l’obéissance sans lesquelles il se produira dans l’Église des fruits amers pour tous.

Certains groupes ont été fondés à la suite d’un désaccord avec le responsable d’un premier groupe pour une question de leadership. D’autres responsables se comportent en gourous à l’égard des Fidèles qui fréquentent leur groupe. En effet, ils font du groupe leur propriété, et ne permettent pas qu’un autre en assure la responsabilité. En réalité, le leadership qu’ils exercent sur le groupe devient pour certains, source de pouvoir et d’enrichissement, avec les méthodes de pressions diverses exercées sur les Fidèles à cette fin. Certaines pratiques ont également cours dans la plupart des mouvements et associations : quêtes, perception indue de la dîme, collectes d’honoraires de messes pour une destination douteuse, tarification d’intentions de prières, sans oublier des cas de comportements moraux répréhensibles. Il me revient aussi d’insister sur une confusion certaine présente dans les MAGS.

3. Confusion des genres

Certains MAGS dont les statuts et les objectifs ne sont pas clairs et approuvés par l’autorité compétente mènent des actions dans tous les sens. En outre, quelle que soit la façon de les désigner, la plupart adoptent la spiritualité charismatique et font usage des méthodes du Renouveau charismatique dans leurs prières. D’autres MAGS prennent l’allure plutôt d’organisations caritatives ou de développement que d’associations de spiritualité. D’autres encore tentent d’allier œuvres de développement social et activités spirituelles, comme l’animation des retraites et récollections, l’organisation de campagnes d’évangélisation, etc.

De plus, certains gestes et attitudes non autorisés sont pratiqués par certains responsables des MAGS. Je cite ici quelques exemples : l’imposition des mains, la perception des dimes, la collecte des offrandes de messe au-delà du tarif de 2000F CFA en vigueur dans notre Église Famille de Dieu, etc.

Au regard de la situation des MAGS dans notre Archidiocèse et pour le bien des fidèles, la nécessité d’une bonne formation et d’un accompagnement avisé s’impose à tous leurs membres.

4. La formation et l’accompagnement des groupes et de leurs membres

La formation des membres et sympathisants des groupes de piété est une nécessité pastorale. Ayant fait le constat que les leaders ou fondateurs n’ont pas toujours une formation théologique, spirituelle, religieuse suffisante pour conduire les Membres de leur groupe, j’ai décidé, dans le souci d’aider les MAGS à contribuer à l’avancement du Royaume de Dieu, de proposer des formations et un accompagnement aux Responsables et aux membres des MAGS. Pour cela, je désignerai des Aumôniers, je mettrai en place un comité permanent composé de Prêtres, Religieux (ses) et Fidèles laïcs membres ou non de mouvements ou associations, sous la responsabilité du Vicaire épiscopal en charge des MAGS.

Une équipe de Formateurs sera également mise en place avec des modules de formation pour les Responsables et les Membres des MAGS.

Une bonne formation intégrale pourrait être un antidote à toute dérive qui briserait sans nul doute la communion entre tous les Membres de notre Église diocésaine. J’invite d’ores et déjà tous les Membres des MAGS à entrer dans l’esprit de ces initiatives et décisions à venir.

Tout MAGS doit être accompagné par un Aumônier prêtre, diocésain ou religieux, dument nommé.

Je rappelle avec forte insistance que le chrétien a pour modèle Jésus-Christ dont l’obéissance au Père a été source de vie et de salut pour toute l’Humanité. Comme le Seigneur et Maître a agi, l’agir du chrétien dans ses paroles et ses actes doit toujours porter le souci de l’unité et de la communion du Corps entier de l’Église. Puisse l’Esprit Saint, Hôte des cœurs et lumière de notre intelligence, entretenir en nous, grâce à notre franche collaboration, le désir permanent de la communion entre les membres du Christ, pour un témoignage de charité et de paix véritables.

CONCLUSION

Chers Fils et Filles de l’Église-Famille de Dieu à Ouagadougou, au terme de mon message de Carême sur la nécessité d’une vie de communion en Église-Famille de Dieu à Ouagadougou, particulièrement dans les MAGS, je me fais le devoir d’évoquer la crise sans précédent que nous vivons au Burkina Faso. Notre Pays est plongé dans une instabilité sécuritaire particulièrement difficile, et qui met sérieusement à mal la cohésion sociale. Les stigmates insoutenables et hideux d’une violence absurde sont visibles à nos yeux.

De nombreuses vies humaines sont injustement fauchées, des familles et des communautés portent dans une douleur extrême la mort violente, les handicaps physiques, l’ébranlement psychologique de leurs membres. Les populations vivent dans la peur constante, des infrastructures indispensables au développement sont détruites. De nombreuses écoles sont fermées et portent préjudice à l’éducation des enfants et des jeunes. Cette situation ébranle malheureusement la paix de nos sociétés et notre entente multiculturelle légendaire. Face à une telle désolation, j’exprime ma compassion et celle de notre Église Famille de Dieu, aux familles des victimes, en leur assurant de nos prières pour le repos des âmes des défunts et pour leur propre réconfort. Je souhaite de tout cœur un prompt rétablissement aux blessés.

En outre, au nom de notre Église Famille de Dieu, je salue le courage, l’audace, la persévérance et l’espérance de toutes les Forces civiles, militaires et paramilitaires engagées dans la sécurité et la sécurisation, la protection et la paix au Burkina Faso. En vue de retrouver la paix si chère à notre Pays, nous devons œuvrer instamment tous ensemble, Politiques et Civils, à la réconciliation, à la justice, à l’apaisement, à la communion des cœurs et à l’unité nationale. Nous devons bannir tout sectarisme, tout dérapage à caractère ethnique ou religieux, toute stigmatisation, toute ambition perverse, toutes manigances de quelque nature qu’elles soient.

J’invite avec insistance tous les Fidèles chrétiens, tous les Croyants d’autres Confessions religieuses à prier et à œuvrer pour la paix. La paix est un don de Dieu et le fruit des efforts des hommes ! J’invite tous les hommes de bonne volonté à travailler dans cet esprit de la fraternité vraie et respectueuse à l’égard de tous.

En ce temps favorable de conversion profonde et qualitative, je vous souhaite à nouveau un saint et fructueux Carême en Église Famille de Dieu, par l’intercession maternelle de la Sainte Vierge Marie.

Que Dieu bénisse notre cher Pays le Burkina Faso et nous accorde les grâces de l’unité, de la cohésion sociale, de la justice et d’une paix véritable et durable.

+ Philippe Cardinal OUEDRAOGO,
Archevêque Métropolitain de Ouagadougou

Mars 2019