Réunie pendant deux jours au centre Jean Paul II de Ouagadougou, la province ecclésiastique de Ouagadougou, par la voix du Cardinal Philippe OUEDRAOGO a livré la synthèse de ses travaux ce dimanche 14 novembre 2021.  C’était au cours d’une célébration eucharistique qui a eu lieu au sein de la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception.

Au Burkina Faso, nous avons une conférence épiscopale composée de 15 Évêques organisés en 3 provinces ecclésiastiques. La province ecclésiastique de Ouagadougou est composée de quatre diocèses : Ouagadougou, Ouahigouya, Manga et Koudougou (avec 6 évêques dont deux auxiliaires).

«La Province ecclésiastique est le regroupement de diocèses par de ses sièges sous l’autorité d’un métropolitain, c’est-à-dire que le diocèse principal s’appelle diocèse métropolitain ou archidiocèses. Les autres prennent le nom de suffragants. Le but d’une telle organisation est de promouvoir l’action pastorale commune, une solidarité pastorale organique entre diocèses voisins, entre églises particulières voisines et favoriser les relations entre évêques diocésains et par conséquent entre les chrétiens » a déclaré le Cardinal Phillipe OUEDRAOGO.

L’assemblée de la province ecclésiastique de cette année avait pour objectif l’évaluation et l’approfondissement de la pastorale du mariage et de la famille. Il a été également été question de mener une réflexion sur l’organisation des funérailles chrétiennes et sur la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso.

«Le mariage chrétien, comme vous le savez est monogamique : un Adam, une Eve, un homme, une femme. Il est hors de question de parler ‘‘d’homme - homme et de femme-femme’’. Ce mariage exclut tout divorce » a laissé entendre le Cardinal. Il ajoute aussi qu’une véritable catéchèse doit être faite pour que les couples puissent bien vivre pleinement les exigences de leur vocation au mariage chrétien (bâti sur le consentement réciproque). Il informe également que les quatre diocèses ont déjà rédigé un manuel pour les préparations de mariage, un fascicule pour les formateurs et un fascicule pour les couples.

«Quant aux funérailles chrétiennes, nous maintenons le regroupement en trois périodes à savoir en novembre (après le 2 novembre), un weekend après Noël et un autre weekend après Pâques. La veillée se tient le vendredi et la célébration eucharistique ou messe de requiem le samedi », a rappelé le Cardinal. « On ne célèbre pas les funérailles le dimanche » a-t-il insisté.

Il rappelle aussi que la célébration des funérailles après les obsèques n’est pas une obligation mais une possibilité. Le Cardinal invite aussi les fidèles à suivre les indications des pasteurs dans les paroisses et à manifester beaucoup de sobriété et de solidarité dans les célébrations des funérailles chrétiennes.

L’assemblée de la province ecclésiastique de Ouagadougou s’est penchée également sur la situation des personnes déplacées et le contexte sécuritaire qui met à mal le vivre-ensemble au Burkina Faso. « Face à cette situation tragique, notre assemblée se veut être une voix parmi tant d’autres voix, la voix des populations sans voix à l’endroit de tous les gouvernants qui ont la première responsabilité de la paix sociale», a martelé le Cardinal. L’archevêque métropolitain souhaite qu’il ait un sursaut national à tous les niveaux, à commencer par les gouvernants d’abord, les forces de défense et de sécurité ensuite et enfin l’ensemble du peuple. « Si une case brûle, tout le village s’active et on essaye d’éteindre le feu pour que le feu n’embrase pas toute la maison. Est-ce que vous sentez ce mouvement au niveau de notre Burkina Faso face à ce défi d’insécurité ?» a-t-il demandé aux fidèles.

La Province ecclésiastique de Ouagadougou se réunit tous les deux ans de façon tournante dans les quatre diocèses. Cette année, c’est au centre Jean Paul II de Ouagadougou que s’est tenue l’assemblée générale. Les participants (Délégués, prêtres, catéchistes, religieux et fidèles laïcs,) de cette assemblée étaient au nombre de 59. Ils ont travaillé ensemble pour trouver des solutions appropriées aux problèmes pastoraux communs aux quatre diocèses.

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